« Il est grand temps de passer d’une société orientée vers les choses à une société orientée sur les êtres. Si l’on pense que les machines et les ordinateurs, le profit et les droits de propriété sont plus importants que les personnes, alors le trio de géants – racisme, matérialisme et militarisme – est impossible à vaincre. »
Martin Luther King
Puisque, comme le disait Clausewitz1, l’objectif de la guerre est de contraindre l’adversaire à exécuter notre volonté, elle est nécessairement un carnage dans lequel chaque camp est incité à toujours davantage massacrer l’autre pour parvenir à le dominer.
L’histoire mondiale des peuples est une succession de conflits, plus ou moins sanglants. Les périodes de paix sont extrêmement rares. La seconde guerre mondiale (pour ne citer qu’elle) a été le conflit le plus meurtrier de l’histoire avec plus de 80 millions de personnes tuées entre 1939 et 19452. Dans un tel contexte, le concept de « lois de la guerre » peut sembler paradoxal mais c’est sans doute parce qu’ils se sont sentis repus de sang et de larmes que les dirigeants politiques de l’après 1945 ont estimé qu’il fallait plus que jamais développer et faire respecter ces fameuses « lois de la guerre ».
En 1949, cinquante-neuf États prennent part à une conférence internationale pour élaborer de nouveaux textes afin de parfaire les Conventions de Genève, liées à la création de la Croix Rouge (CICR) à la fin du 19ème siècle par un homme de bien, Henry Dunant, déterminé à améliorer le sort des blessés sur les champs de bataille.
Même si c’est un fait notoire que les Conventions de Genève n’ont jamais été réellement respectées, même si on sait, par exemple, que dans le récent conflit israélo-palestinien, le CICR n’a pas plus eu accès aux otages israéliens détenus par le Hamas qu’aux prisonniers palestiniens détenus par Israël, les Conventions de Genève régissent les pays signataires depuis plus de 75 ans et le CICR est malgré tout resté présent à Gaza, au plus près des souffrances des populations massacrées.
Au début du 21ème siècle, trois pays ont joué un rôle majeur dans le recul du droit international humanitaire : les États-Unis, la Russie et Israël. Tous trois, bien que confrontés au terrorisme à des degrés divers et dans des contextes différents, ont profité du terrorisme pour justifier leur propre radicalisation.
Le président George W. Bush, en 2002, a – pour qualifier le terrorisme – inventé le slogan d’Axe du Mal, avec la formule de la « lutte du Bien contre le Mal », et appelé à un nouvel esprit de croisade.
En 1999, Wladimir Poutine, premier ministre à l’époque, a déclaré après les attentats terroristes tchétchènes : « On ira les buter jusque dans les chiottes », montrant sa détermination à utiliser les moyens de lutte les plus radicaux pour éradiquer ses adversaires.
Plus récemment, les dirigeants d’Israël sont résolument devenus les adversaires du Droit international, au point qu’ils sont aujourd’hui poursuivis par la Cour Pénale Internationale3(CPI) pour « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité. »
S’il est parfaitement juste de faire remarquer que les groupes djihadistes ou les mouvements islamistes de guérilla ne respectent pas les lois de la guerre, le fait qu’à leur suite, les États-Unis, la Russie et Israël soient devenus les principaux adversaires du Droit international, met cruellement en lumière les dérives du monde moderne.
Avec un peu de recul, on peut donc facilement constater que les dirigeants politiques européens et américains n’auront songé au bien de l’humanité que pendant une période finalement assez brève de l’histoire. Aujourd’hui la radicalisation est en marche de tous les côtés, les instincts les plus barbares, ceux qui nient systématiquement à l’autre son humanité, dominent, et les notions de morale et d’éthique qui gouvernaient encore en partie les relations internationales sont largement remises en cause.
Dans un tel contexte, la considération exclusive de soi-même et le mépris de l’autre deviennent la règle.
Dans une interview4, la présidente du CICR, Mirjana Spoljaric, estime que « le monde fait face à un moment critique » ; elle lance une sévère mise en garde à propos de l’ampleur des violations du droit international humanitaire, de « l’impact dévastateur » des conflits qui embrasent la planète, en même temps qu’elle pointe « une érosion du respect » des Conventions de Genève « universellement ratifiées » après « les heures les plus sombres » de l’histoire de l’humanité.
La directrice des opérations du CICR, Yasmine Praz Dessimoz, surenchérit3 : « Ce qui me frappe, c’est qu’on passe plus de temps à discuter du bien-fondé du droit international humanitaire qu’à tenter de le respecter. Les alliés de tel État ne lui rappellent plus ses obligations envers le droit international humanitaire. Il existe un sentiment d’impunité. »
Plus que jamais se pose la question éthique de savoir s’il peut être légitime pour un dirigeant de s’abaisser à utiliser lui-même pour lutter contre son adversaire les moyens qu’il réprouve et que son adversaire utilise contre lui ?
Des préceptes de sagesse tels que « Ne jamais vaincre mais ne jamais être vaincu5 » font aujourd’hui sourire, au risque de banaliser la vengeance et la haine. Et c’est ainsi que toute morale qui incite à la paix, toute morale de l’équité, du bon sens et de l’équilibre est ridiculisée au moment même où elle s’exprime et cela au niveau des relations entre les États comme au niveau interpersonnel.
Au niveau international la diplomatie adroite, qui est l’art de la représentation des intérêts d’un pays à l’étranger, se meurt en même temps que la capacité à la finesse, au respect, au tact et à la prudence dans la relation entre États.
Au niveau individuel, dans les relations aux autres, chacun se targue et se vante d’être le spécialiste de ce qu’il ne connaît que par ouï-dire. Le faux déguisé donne le change pour remplacer le vrai. La personne, de plus en plus dominée par ses manques, manipulée par la nécessité narcissique de s’affirmer toujours davantage en se montrant sur les réseaux sociaux, incapable d’accéder à la vision d’ensemble du bien commun, se rétrécit, minimisée par son besoin réactionnel de toute puissance ou même de vengeance.
Aujourd’hui les insultes, les injures et les menaces de viol ou de mort – anonymes – sont monnaie courante sur les réseaux sociaux. Esclave de l’avoir et du paraître, en proie à la peur de la concurrence, devenue incapable de réfléchir avant d’agir, la personne ne pense qu’à « obtenir » ce qu’elle désire avant l’autre, et « tire » la première, sans sommation, renonçant à sa dignité.
Comme on agit ou parle trop vite, on en a les conséquences. Oublieuse de l’autre et de l’interdépendance entre les êtres, la personne se perd en même temps qu’elle stigmatise celui ou celle qui réagit violemment contre elle en retour, se condamnant à souffrir à son tour de ses réactions. Elle se pose alors en victime. La mentalité de victime est ainsi devenue monnaie courante.
Les êtres humains ne font ce qu’ils font que parce qu’au moment où ils le font, ils estiment qu’ils vont pouvoir en tirer profit. Ce qui signifie que personne n’a jamais commis une action en pensant qu’elle pourrait ne pas lui être avantageuse, chacun avance aveuglé par ses besoins – qu’il croit justifiés.
Swami Prajnanpad répétait que « L’assassin et la victime sont les deux faces de la même expérience ». L’intensité de l’action est liée à l’intensité de la réaction. Ce qui signifie que plus un être se sent justifié à en pourfendre un autre, plus cet autre se sentira à son tour justifié à pourfendre le premier, et ceci en un cercle vicieux sans fin.
Or le mal ne pourra jamais être vaincu par le mal. Le mal ne peut être vaincu que par les moyens habiles utilisés par celui qui comprend la manière dont s’agence la réaction au mal. Tant que chacun se sent justifié à exister à travers son soi-disant droit intrinsèque à dominer l’autre sous prétexte qu’il ne le supporte pas, le rapport de force restera nécessairement une impasse. Faire la paix n’est donc possible qu’en reconnaissant l’autre comme un autre, ce qui revient à dire – et on ne peut pas en sortir – que tant que les êtres humains ne consentiront pas à respecter les lois qui garantissent le respect de chacun et en particulier de ceux avec lesquels ils ne sont pas d’accord, ils se massacreront.
Nous avons tous besoin de ne plus nous laisser aveugler par les mots utilisés pour désigner l’autre, et de comprendre que personne n’est jamais né terroriste par exemple, que le terrorisme est nécessairement une conséquence. Le psychanalyste Mario Cifali6 explique que le terrorisme est d’abord « une torture qui habite l’être du dedans avant de rejaillir sur l’extérieur », et il poursuit en affirmant : « il est la conséquence d’une ancienne, mais toujours actuelle maltraitance, logée en soi. Il est le symptôme d’une violence, subie et agie, qui renaît de ses cendres. Il commence depuis le plus jeune âge. »
Si le terrorisme est la conséquence d’une ancienne maltraitance, une violence subie et agie qui s’exprime, pour parvenir à le juguler il n’existe pas d’autre moyen que de commencer par rencontrer cette maltraitance ancienne pour parvenir à en comprendre le mécanisme, la logique mortifère. Faut-il encore une fois répéter que comprendre n’est pas absoudre ? Comprendre son adversaire ne l’exempte en rien de sa responsabilité, cela permet même de ne pas devoir donner dans son panneau, le panneau de la haine en réaction à la haine. Comprendre la logique de son adversaire c’est se donner la possibilité de le vaincre parce qu’on l’a ainsi aidé à ne plus avoir besoin de ressentir de la haine à notre égard.
Le terrorisme n’est qu’un désespoir, comme l’a écrit Alain Peyrefitte, ministre de la Justice, à qui le Général De Gaulle, en 1977, avait demandé de lui faire un rapport sur les causes de la violence : « Quand il n’est plus possible de parler, ni de comprendre, quand on ne veut plus subir, alors naît la violence, pour affirmer qu’on existe. »
Aujourd’hui quasiment plus personne ne parle comme cela.
Aveuglés par notre peur et notre haine, nous oublions que les terroristes ne sont pas nés terroristes. À l’origine de la haine, il y a toujours un chagrin qui s’est infecté, ne l’oublions jamais, sinon c’est nous-mêmes qui deviendrons infectés par la violence. C’est nous-mêmes qui nous perdrons de croisades en croisades et de massacres en massacres.
Les terroristes ne sont devenus terroristes que par « un enchaînement de causes et d’effets, dont il appartient de démêler les liens pour reconnaître l’origine du problème et assumer une responsabilité partagée. » explique le Dalaï-Lama. Vivre l’interdépendance c’est reconnaître que la victime et l’assassin sont liés, qu’ils sont les deux faces de la même pièce. J’existe en conséquence de ce que tu m’as dit et fait et tu existes en conséquence de ce que je t’ai dit et fait. Et le Dalaï-Lama de compléter son propos7 : « Si nous nous limitons à accuser les terroristes, en entretenant l’illusion qu’ils ont grandi en vase clos, à l’écart du reste du monde, et si nous persistons à identifier la source du mal qu’ils infligent de leur côté seulement, nous ne mettrons pas fin au terrorisme. »
Nous ne mettrons jamais fin au terrorisme en tant que phénomène politique mais nous ne mettrons jamais fin non plus au terrorisme en tant que phénomène interrelationnel de domination tant que nous nous évertuons à croire que le Mal c’est l’Autre. Pourquoi chercher à savoir qui a commencé quand l’autre a continué ? N’est-il pas infiniment plus précieux de savoir qui veut s’arrêter ?
Entretenir l’illusion que les terroristes sont les seuls responsables de leur violence et de leur haine c’est croire que le mal existe en soi, conception précisément défendue par les nazis qui – en conséquence – ont voulu éradiquer une partie de l’humanité (les juifs), qu’ils stigmatisaient comme le mal en soi.
L’essentialisation, quelle qu’elle soit, est toujours criminelle puisqu’elle prétend réduire l’identité d’un individu à des caractères moraux, psychologiques ou comportementaux prétendument innés. L’essentialisation permet de condamner sans appel en même temps que de justifier aux yeux de tous l’élimination morale ou physique d’un groupement humain. Cela revient à déterminer une personne à partir du seul point de vue que l’on a sur elle.
Personne ne peut être réduit à être le mal en soi, car le mal n’existe pas en soi, il est toujours relatif à soi et à l’autre. Le mal existe dans celui qui croit en lui. Nous sommes ensemble liés, ce qui signifie et c’en est une conséquence, que – dans le relatif – chaque chose ne peut être connue (donc révélée) que par son contraire. Héraclite nous rappelle que « c’est en se contredisant que les choses s’accordent. » Les défauts et les qualités de chacun n’existent pas en soi, chacun a les qualités de ses défauts et les défauts de ses qualités. Parce que l’autre est toujours nécessairement mon double, mon autre, mon frère, en cherchant à l’anéantir, je ne peux que m’anéantir moi-même.
La paix ne peut qu’être le produit de la rencontre entre les opposés et cette rencontre ne sera rendue possible qu’à celui qui tiendra compte de l’autre. Tenir compte de l’autre c’est se souvenir de la dualité, se souvenir que, comme le disait Swami Prajnanpad, « L’autre est un autre », donc devoir tenir compte de sa différence.
Ayant travaillé pendant de longues années dans le milieu hospitalier, je me souviens des consignes données par l’ANAES (Agence Nationale d’Accréditation et d’Évaluation de la Santé) à propos de la gestion de la violence à l’hôpital : elles recommandaient de signifier aux patients menaçants, ayant des exigences manipulatrices ou irrationnelles, quels comportements ne pouvaient pas être tolérés dans le milieu hospitalier et quelles mesures seraient appliquées le cas échéant, mais elles précisaient la nécessité que cela : « ne soit pas perçu comme un défi par eux. »
Si votre comportement est tel qu’en voulant mettre une limite à l’autre (donc en cherchant à l’équilibrer), vous vous y prenez de telle façon qu’il ne pourra pas vous interpréter autrement que comme son ennemi, c’est bien vous qui empêchez la régulation que vous prétendez souhaiter.
Dans une relation quelle qu’elle soit, nous sommes mutuellement responsables de l’interprétation que l’autre fera de la manière avec laquelle nous nous sommes adressés à lui. Se souvenir que l’autre est un autre est donc le véritable défi de la relation. Tout comportement régi par le besoin de vengeance ne pourra être interprété que comme un défi donc une menace, une provocation et même un ultimatum pour l’autre.
Le dépassement du rapport de force et de la violence ne sera rendu accessible qu’à celui qui se souviendra de constamment prendre l’autre en compte comme un autre (et comme il est, même s’il est très différent de lui). Il s’ensuit qu’on ne peut pas exiger des autres qu’ils soient comme on souhaiterait qu’ils soient, quand on cherche à négocier avec eux.
Tant que nous voulons nous voir partout8 et que, cherchant à nous voir partout, nous voulons être d’abord compris par les autres, nous créerons avec eux des rapports de force et de domination qui nous empêcheront de parvenir à être nous-mêmes compris par eux.
Aujourd’hui les peuples et les individus vivent de plus en plus dans la peur. Nous vivons à une époque où chaque jour davantage d’êtres humains diversement genrés et aspirant à davantage de justice, crient, se désespèrent et sont donc amenés à avoir recours à la violence. Il ne peut pas y avoir de désarmement extérieur sans un désarmement intérieur préalable, ce qui signifie que si nous craignons les autres c’est simplement parce que nous ne sommes pas en paix avec nous-même car nous avons peur de ce que nous portons en nous. Tant que nous craignons celui avec lequel nous aimerions faire la paix, nous demeurerons impuissants à la faire.
Cela signifie que celui qui veut la paix n’a pas d’autre choix que de parler aux autres avec intelligence et bon sens. Tant que nous chercherons consciemment ou inconsciemment à braquer les autres, ils ne pourront que rester sourds à nos demandes. Pour devenir capables de parler aux autres avec intelligence, nous avons préalablement besoin de n’avoir pas peur d’eux, car le monde extérieur étant notre propre projection, seul celui qui est en paix avec lui-même, c’est-à-dire celui qui a commencé par apaiser ses propres démons, sera capable d’apaiser les autres par ses paroles et son comportement, ce qui ne l’empêchera pas d’être parfois tué par les autres (comme Jésus, Gandhi, Martin Luther King…).
Nous allons donc, avec une indubitable certitude, vers une multiplication des drames et des massacres dans ce monde9.
Christian Bobin affirmait : « Quelle que soit la personne que tu rencontres, sache qu’elle a déjà plusieurs fois traversé l’enfer. » Une personne qui a déjà plusieurs fois traversé l’enfer est une personne qui, parce qu’elle est torturée du dedans, est souvent habitée par la haine et la vengeance. Quel peuple, quel pays, quel homme sera aujourd’hui suffisamment sage et désarmé intérieurement pour ne pas réagir aux provocations des autres ?
Nous vivons donc actuellement des moments particulièrement difficiles et paradoxaux : mus par l’action/réaction10 les êtres humains se condamnent à une guerre perpétuelle11.
Face à de tels états des lieux, face à de tels comportements, il va nous falloir devenir capables de compter de plus en plus sur nous-mêmes, rester solidement déterminés à être justes, lucides et raisonnables, c’est-à-dire qu’il va nous falloir être habités par toujours davantage de compréhension pour les autres, en même temps que stimulés par notre détermination à ne pas les juger.
Ne pas rester les bras croisés face aux dérives du monde, c’est se souvenir que c’est au moment où tout le monde estime que l’on ne peut pas se comprendre – au moment où les uns et les autres cèdent à l’émotion – qu’il est précisément juste et intelligent de ne pas y céder, en cherchant à comprendre de mieux en mieux les causes des actions que nous désapprouvons, pour trouver des manières pacifiques et politiques de créer l’harmonie avec nos anciens ennemis.
© 2025 Renaud Perronnet. Tous droits réservés.
Notes :
1. Écrivain et stratège (1780 – 1831), il est l’auteur d’un traité majeur de stratégie militaire intitulé De La guerre, c’est lui qui affirma notamment que la guerre était la « continuation de la politique par d’autres moyens. »
2. Source Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Bilan_de_la_Seconde_Guerre_mondiale
3. La Cour pénale internationale (CPI) est une juridiction pénale internationale permanente, créée en 2002, 123 états en sont membres, dont la France. À vocation universelle, elle est chargée de juger les personnes accusées de génocide, de crime contre l’humanité, de crime d’agression et de crime de guerre. Son objectif est également de responsabiliser les individus, qu’il s’agisse des autorités civiles ou militaires.
4. Cité par Rémy Ourdan dans Le Monde du 07/02/25 : « Conflits au Proche-Orient et en Ukraine : le recul du droit international humanitaire. »
5. Adage de la tradition bouddhiste Zen.
6. Dans une interview à la Radio Télévision Suisse (RTS) pour l’émission Haute Définition et que vous pouvez écouter sur mon site à cette adresse : https://www.evolute.fr/tag/mario-cifali
7. Dalaï-Lama, Nouvelle réalité, l’âge de la responsabilité universelle. Éditions Les Arènes, 2016.
8. Je reprends-là une expression chère à Swami Prajnanpad qui disait : « Chacun fait et fera ce qui lui plaît, vous ne pouvez pas vous attendre à ce que l’autre fasse ce qui vous plaît. Si vous êtes capable de travailler durement huit heures par jour et si vous êtes contrarié parce qu’une autre personne n’est pas capable de le faire, qu’est-ce que cela implique ? Que vous voulez vous voir à la place des autres partout. Chacun est comme il est, et non comme vous voudriez qu’il fût. »
9. Le budget militaire de la France, acté et prévu pour les années 2024 à 2030, est de 413 milliards d’euros, soit 59 milliards par an, avec l’objectif avoué « d’avoir une guerre d’avance ». Celui de l’armée américaine a été de 858 milliards d’euros pour la seule année 2023, un seul missile Patriot sol-air (MIM-104), défini comme rempart aérien de moyenne portée contre les infiltrations, coûte 3 à 4 millions de dollars.
Pendant ce temps, une personne meurt de faim toutes les quatre secondes dans le monde. Et l’ONU (Le Monde du 17/02/25) cherche désespérément 6 milliards de dollars pour fournir une assistance à près de 26 millions de personnes au Soudan. Dans un communiqué, le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires de l’ONU, Tom Fletcher, déclare : « Le Soudan est une urgence humanitaire d’un niveau choquant. (…) La famine s’installe. Les violences sexuelles font rage. Des enfants sont tués ou blessés. La souffrance est épouvantable. »
10. Loi qui dit que pour toute action, il y a une réaction égale et en sens opposé.
11. Antony Blinken, le chef de la diplomatie américaine, a par exemple déclaré le 14/01/2025 que le Hamas avait recruté aujourd’hui presque autant de militants qu’il en avait perdu.
Illustration :
Le visage de la guerre, par Salvador Dali
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Ma formation première est celle d’un philosophe. Il est possible que les idées émises dans ces articles vous apparaissent osées ou déconcertantes. Le travail de connaissance de soi devant passer par votre propre expérience, je ne vous invite pas à croire ces idées parce qu’elles sont écrites, mais à vérifier par vous-même si ce qui est écrit (et que peut-être vous découvrez) est vrai ou non pour vous, afin de vous permettre d’en tirer vos propres conclusions (et peut-être de vous en servir pour mettre en doute certaines de vos anciennes certitudes.)