Une boussole pour être
Ces paroles sont des invitations à un travail de connaissance de soi basé sur l’acceptation de la réalité telle qu’elle est ; elles expliquent de manière rigoureuse et implacable comment s’y prendre pour mener une existence la plus consciente et lucide possible.
« Le meilleur service que l’on puisse rendre aux autres, c’est de leur faire remarquer que c’est l’inconscient qui les incite à agir et de les aider à comprendre cet inconscient. »
« L’inconscient c’est une action non terminée dans le passé qui s’introduit de force dans le présent. »
Swami Prajnanpad
En effet, on ne peut pas se libérer d’une dépendance dont on ignore la nature, c’est ainsi que la fine connaissance et la compréhension de soi-même et de son propre fonctionnement sont essentielles à celles et à ceux qui veulent se libérer de leur passé.
Swami Prajnanpad qui disait que la spiritualité n’est qu’un autre nom pour désigner l’indépendance et la liberté, est un sage et thérapeute indien (1891 – 1974), qui a proposé, entre psychanalyse et Advaita Vedânta, une voie originale vers la liberté. Pour en savoir plus, cliquez ICI.
Swami Prajnanpad n’a jamais écrit de livre ni fait de conférence. Ses paroles, toujours adressées à quelqu’un de particulier dans un contexte particulier, sont extraites d’entretiens enregistrés et de réponses à des lettres aujourd’hui publiées.
Avant d’en découvrir quelques unes et pour vous les approprier, gardez à l’esprit que même si ces paroles sont éclairantes, c’est ce que vous en ferez personnellement qui est important.
50 citations extraites du Maître du Oui :
Un sage est celui qui, ayant transcendé toutes les différences et les changements, est devenu un avec tout. C’est pourquoi ...
Chaque expérience, chaque incident, chaque événement est comme il est. Il n’y a rien à quoi l’on puisse le comparer ...
Celui qui ne se voit pas lui-même n’arrête pas de parler des autres. Il passe son temps à repérer et ...
Vous refusez de voir, d’accepter et de reconnaître. Pourquoi ? Parce que vous avez le sens de la censure, comme ...
La « cause racine » de l’émotion c’est qu’elle apparaît seulement quand vous voyez une chose non pas comme elle ...
Vous êtes maintenant un adulte. Mais vous semblez vous conduire comme un enfant parce que vos émotions ont pris un ...
La peur est le plus grand ennemi de l’homme. Quelle est la cause de la peur ? Le manque de ...
Essayez de rendre service au mieux de vos possibilités. Mais il y a une limite : « Jusque-là et pas ...
Les désirs sont comme des enfants. Si vous essayez de les réprimer, ils deviendront entêtés. En battant un enfant, on ...
C’est l’attente qui est la cause de tous les soucis. Vos espoirs et vos désirs sont en vous, alors que ...
Celui qui se sent blessé ne peut pas s’empêcher d’être agressif. La victime réagit en assassin. Aussi la victime et ...
Comment voir correctement le bien et le mal ? Le bien et le mal pour qui ? Ce qui est ...
Nager avec le courant et être emporté par le courant sont deux choses bien différentes. Dans le dernier cas, on ...
Si une personne se sent timide et effrayée, ses sentiments se répandent obligatoirement autour d’elle : tous ceux qui se ...
Si une femme vous attire, cette femme n’en est pas coupable, c’est vous qui l’êtes, n’est-ce pas ? De là ...
Si quelqu’un veut devenir parent, après en avoir délibéré, il ou elle devra être extrêmement prudent. À chaque pas, il ...
Chacun fait et fera ce qui lui plaît, vous ne pouvez pas vous attendre à ce que l’autre fasse ce ...
Quand un homme a confiance en lui, il a le sentiment d’être ce qu’il est. « Je n’attends pas de ...
Vous réagissez émotionnellement parce que vous attribuez une responsabilité à cet homme : « Il a agi ainsi et il ...
Se faire du souci, c’est une perte d’énergie précieuse. Au lieu d’utiliser l’énergie disponible pour remédier à la situation, vous ...
Vous devez faire des efforts répétés pour découvrir la relation de cause à effet dans les événements qui se produisent ...
La seule chose qui sauve est la lucidité constante sur ce que je ressens à tout moment. C’est ce qui ...
Chaque fois que quelque chose se présente qui semble s’écarter de la direction, ayez confiance en vous, ne soyez pas ...
Le monde est duel. Le monde n’est rien d’autre que l’existence de « deux ». C’est la saison des pluies ...
Le monde n’arrête pas de bouger. Rien n’est stable. Aucun de ces objets particuliers auxquels vous vous référez comme étant ...
Le mental crée son propre monde d’irréalité. Chacun crée son propre monde et donc le monde de chaque homme est ...
Au Bengale, il y a un proverbe : « On se relève en prenant appui sur le sol même sur ...
Vous ne pouvez pas être quelqu’un d’autre, vous ne pouvez être que vous-même. Toutes les difficultés, tous les malheurs de ...
Fréquentez les autres, sinon vous devenez étroit. Soyez en relation avec tout le monde. Soyez vous-même et soyez avec les ...
Là où il y a une attirance, il y a un mouvement. Le mouvement se produit dans le sens de ...
La nature ne pardonne jamais la transgression de ses lois. Il n’y a pas de pitié dans la nature, elle ...
Personne ne peut vous connaître et donc personne ne peut parler de vous. Chacun a des pensées à votre sujet ...
Ressentez-vous un quelconque malaise en vous-même ou bien êtes-vous parfaitement à l’aise ? Êtes-vous détendu ? Qu’arrive-t-il quand quelqu’un voit ...
Quand vous pensez, vous êtes partial, influencé par l’ego. Quand vous voyez ce qui est, vous êtes indépendant de votre ...
Quand la peur est là, laissez-la se dérouler, s’exprimer. Quand elle diminue, dites : « Maintenant qu’est-ce que c’est ? ...
Votre faux sentiment d’infériorité vous force, à chaque pas, à garder intacte une attitude rigide de supériorité, sous la forme ...
La plupart du temps le chagrin est égoïste. Nous pleurons celui qui est mort seulement parce que nous sommes privés ...
N’avoir aucune considération pour les besoins d’autrui, c’est cela même être un enfant. - Swami Prajnanpad, Le Maître du Oui, 26 ...
Votre attitude et votre comportement vis-à-vis de vos amis : si l’on ne vous demande rien, ne dites pas un ...
Le disciple doit examiner l’enseignement et se convaincre lui-même que c’est vrai et que cela correspond à sa propre expérience ...
La souffrance n’est rien d’autre que la réaction au plaisir. Si vous voulez vous débarrasser de la souffrance, vous devez ...
Il ne faut rien regretter dans la vie. Car vous faites tout ce que vous êtes capable de faire, vous ...
Avant de donner vraiment un avis, écoutez d’abord patiemment et complètement. Alors, si vous avez une idée claire sur le ...
L’éducateur ou le parent ne doit pas s’imposer et essayer de conformer l’enfant à lui-même. Ne faites pas de l’enfant ...
Personne n’aime personne : nous n’obtenons de l’amour que si nous donnons nous-même de l’amour. Qu’est-ce que cela implique ? ...
Rien n’est séparé nulle part. Ce qui se trouve dans une particule est présent dans la totalité. Ce qui est ...
Évitez tout excès. C’est le seul principe applicable pour avoir une action juste. Restez à l’intérieur de vos limites. C’est ...
Le passé s’introduit en force simplement parce qu’il n’a pas été complètement accepté. Aussi, acceptez le passé maintenant. Laissez-le s’exprimer ...
Avez-vous le droit de juger ? Non. Parce que si vous jugez, vous jugez selon vos propres critères. Juger, ce ...
Une vie réussie ou une vie accomplie est une vie dans laquelle chacun des stades a été satisfait de manière ...
Vous pouvez commander, auprès de votre libraire préféré, ce recueil de 366 citations de Swami Prajnanpad, édité en mars 2020, sous le titre Swami Prajnanpad, Le Maître du Oui, aux Éditions Points Vivre :
Notes : Ces 366 paroles sont extraites (par ordre de dates de parution), des dix-sept livres suivants, tous (sauf quatre) parus aux Éditions Accarias L’Originel, tous sont le résultat du remarquable travail de traduction, de mise en forme et de synthèse de Daniel et Colette Roumanoff, tous deux élèves de Swami Prajnanpad :
- R. Srinivasan, Entretiens avec Swami Prajnanpad, 1986.
- Sumangal Prakash, L’Expérience de l’unité, 1986.
- L’Art de voir, Lettres à ses disciples, Tome 1, 1988.
- Les Yeux ouverts, Lettres à ses disciples, Tome 2, 1989.
- Daniel Roumanoff, Svami Prajnanpad, Un maître contemporain, tome 1, Éditions de La Table Ronde, 1989.
- La Vérité du bonheur, Lettres à ses disciples, Tome 3, 1990.
- Daniel Roumanoff, Svami Prajnanpad, Le quotidien illuminé, tome 2, Éditions de La Table Ronde, 1990.
- Daniel Roumanoff, Svami Prajnanpad, Une synthèse Orient Occident, tome 3, Éditions de La Table Ronde, 1991.
- Daniel Roumanoff, Psychanalyse et sagesse orientale, 1996.
- ABC d’une Sagesse, paroles choisies de Swami Prajnanpad, Éditions de La Table Ronde, 1998.
- L’Éternel présent, 2002.
- Le But de la vie, 2005.
- Ceci, ici, à présent, 2006.
- La Connaissance de soi, 2008.
- Vers la réalisation de soi, 2009.
- De la sérénité, 2011.
- Sumangal Prakash, Svami Prajnanpad mon maître, 2012.
Pour aller plus loin : Pour avoir un aperçu complet de l’enseignement de Swami Prajnanpad, vous pouvez lire la remarquable synthèse faite par Daniel Roumanoff ainsi que sa biographie et un recueil de paroles choisies et classées par thèmes :
- Daniel Roumanoff, Svami Prajnanpad, Un maître contemporain, tome 1, Éditions Albin Michel, 2009.
- Daniel Roumanoff, Svami Prajnanpad, Le quotidien illuminé, tome 2, Éditions Albin Michel, 2009.
- Daniel Roumanoff, Svami Prajnanpad, Biographie, Éditions de La Table Ronde, 1993.
- ABC d’une Sagesse, paroles choisies de Svami Prajnanpad, Éditions Albin Michel, 2009.
(Daniel Roumanoff est élève de Swami Prajnanpad mais aussi sanscritiste. Ces trois tomes ont été dans leur première forme, une thèse de doctorat soutenue en Sorbonne et dirigée par le philosophe indianiste français Michel Hulin.)
Et aussi :
- Les formules de Swami Prajnanpad, commentées par Arnaud Desjardins, Éditions de la Table Ronde, 2003.
- Vivre, La guérison spirituelle selon Swami Prajnanpad, Emmanuel Desjardins, Éditions du Relié, 2019.
- De l’autre côté du désespoir, Introduction à la pensée de Swami Prajnanpad, de André Comte-Sponville, Éditions Accarias L’Originel, 1997.
- Dire oui à ce qui est, Alain Delaye, Éditions Accarias l’Originel, 2013.
Compteur de lectures à la date d’aujourd’hui :
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J’aurais aimé connaître la vision de Swami Prajnanpad ou d’Arnaud Desjardins sur le sens de la vie, sur la place de l’Homme dans la Nature, et ce qui différencie vraiment l’Homme de l’animal? Est-ce la conscience “raisonnée” le propre de l’Homme? Quid de sa créativité? Au final, la pratique de la méditation (de pleine conscience) ne nous rapproche-t-elle pas davantage de l’animal que nous étions, avec ses instincts de base?
Voici – pour vous éclairer – ce qu’en disait Swami Prajnanpad :
“Un animal, un enfant ou un homme ignorant sont emportés par leurs désirs. Ils cherchent à satisfaire leurs désirs aussitôt qu’ils apparaissent. Sans les contrôler, sans considérer le temps, ni le lieu, ni les circonstances qui permettent ou non la satisfaction des désirs. C’est le stade de l’individualisme pur. Alors qu’est-ce qu’un homme ? Il considère comment, où et quand satisfaire ses désirs de manière à se rapprocher du but qu’il s’est fixé.”
Oui, je comprends la nuance, voir recouvre quelque chose de plus large, c’est rapide, instantané, cela devient clair.
La phrase d’Emmanuel Desjardins confirme dans sa définition de “voir”, ce que je commence progressivement à entre-apercevoir. Alors de la lire cette phrase ainsi dite, me procure joie et apaisement.
Merci
Merci pour ce complément d’éclairage. Puis-je prendre le mot “voir” pour “compréhension” aussi (?)
Voir vous laisse en paix d’un point de vue intellectuel aussi.
Emmanuel Desjardins dans son livre Vivre – La guérison spirituelle selon Swâmi Prajnânpad, résume bien les choses : « Voir, c’est vivre libéré du poids du préjugé, de l’opinion, du jugement, de la comparaison et de l’illusion. »
Merci Renaud pour cette citation de Swâmi Prajnânpad qui aujourd’hui raisonne en moi : “La seule chose qui sauve est la lucidité constante sur ce que je ressens à tout moment. C’est ce qui sert de test pour distinguer entre : fait et fiction, réalité et non-réalité, vérité et mensonge, “je” et mental.” Je partage cette phrase, parce que quand je la lis mon cœur bat joyeux et dit que c’est tellement vrai. je peux parler de sa vérité car je la ressens bien, parce que j’ai pu comprendre et intégrer ces deux mots qui me paraissent essentiels, les mots… Lire la suite »
Le critère qui vous permettra de toujours savoir si vous êtes ou non sur le “bon chemin” a été donné par Arnaud Desjardins à l’un de ses élèves : “Voir c’est le bonheur de voir, si c’est la douleur de voir, ce n’est pas voir.”
Merci pour votre nouveau livre – Le Maître du OUI.
Je vous souhaite qu’il remporte un franc succès en librairie.
Il sera un de mes guides en cette période défavorable.
Continuez à prendre soin de vous, de vos proches, de vos lecteurs…
Merci parce que j’ai compris :
que je “peux” aimer, dans le sens où j’ai le droit, la légitimité, dans le sens ou cela n’est “pas contradictoire” avec ma façon de ressentir les choses et donc avec ma façon d’agir en conséquence, faire ou ne pas faire, dire ou ne pas dire, dans le respect de ce que je suis.
Je suis libre d’aimer vraiment et aussi libre de ressentir vraiment,
je suis libre d’aimer mais aussi de m’aimer,
d’ailleurs libre d’aimer ne peut se faire sans être libre de s’aimer soi-même.
Imaginons que vous ayez une soeur handicapée mentale. Lui demanderiez-vous conseil afin de vous aider à régler vos affaires professionnelles ?
Imaginons que je m’étonne de ce que vous ne le fassiez pas. Seriez-vous d’accord pour dire que si vous ne le faites pas c’est parce que vous ne l’aimez pas ?
Ce n’est donc pas parce que l’on aime quelqu’un qu’on lui permet de faire ce qu’il veut avec nous, n’est-ce pas ?
Le travail est de parvenir à regarder ses contradictions en face.
Wouah ! voila ce qui me vient à l’esprit, MERCI! Votre réponse non seulement m’éclaire mais elle me touche parce que je la comprends, et les paroles de Swämi Prajnânpad prennent tout leur sens pour moi maintenant. Ce que je viens de voir et ce qui est nouveau (car je n’ai jusqu’à présent pas su mettre de mot sur le ressenti) c’est la notion de pulsion émotionnelle, qui doit sans doute apparaître (si j’ai correctement compris) lorsque je pense “oh, je ne vais pas ne pas répondre à sa demande, ça lui ferait de la peine” ce que je considérais… Lire la suite »
Bonjour, Merci pour ces partages des paroles de Swâmi Prajnânpad troublantes dans leur simplicité. Ne dit-on pas que la Vérité est simple ? Sur la citation du jour : “La cause racine de la division, La cause racine de la division c’est que votre égo et votre surmoi sont en conflit. C’est la cause de tous les troubles. Ainsi, la sévérité de votre surmoi, comme on dit en psychanalyse, est à la racine de toute tension.” Je trouve cette citation très intéressante, car elle “paraît” (et cela n’engage que moi) simple et apporter une clé à certains troubles légers ou… Lire la suite »
Oui, elles sont simples, c’est nous qui compliquons les choses, mais nous avons dû les compliquer depuis si longtemps qu’elles ne sont pas faciles à mettre en pratique. On sait que Swami Prajnanpad avait lu Freud. On peut donc dire qu’il donne au surmoi la définition classique que lui donne la psychanalyse : une instance qui juge, censure et interdit. Une « conscience morale » en quelque sorte, qui se forme principalement à travers l’image des parents (donc en référence à leur propre surmoi), et qui filtre inconsciemment nos pulsions. Le surmoi est donc à l’origine du refoulement de nos désirs et… Lire la suite »
Vous dites “Au moindre relâchement de l’attention la personne se trouvera emportée par la pulsion émotionnelle qu’elle rejette”.
Alors comment atteindre la détente dont vous parlez dans votre dernier post ? : “le vrai se trouve, pour chacun de nous, juste après la détente, à portée de conscience” ?
Comprenez que la vigilance n’est pas une tension, mais une présence à soi-même. Etre présent signifie être ouvert à tout ce qui se déroule en nous, à la fois sans appropriation et sans rejet donc dans l’acceptation de tout ce qui se déroule.
Merci beaucoup pour votre prompte réponse qui m aide å avancer. Je vais continuer à observer les mécanismes à l oeuvre avec cette intention de présence “sans s approprier ni rejeter” ce qui se passe. Et je reviendrai sûrement vers vous pour la prochaine étape ! Merci
Récemment, un collègue m’apprend qu’il a fait des provisions alimentaires pour faire face au prochain effondrement du système financier. Serein et sérieusement, il me confie qu’’il pourra tenir quelques mois en cas de pénurie, de chaos, de guerre urbaine… Quel délai nous sépare de cette crise systémique? déjà 2020? Sur le coup, je me suis senti très mal – angoisse, forte anxiété – alors que je me suis déjà informé sur ce sujet ou à la lecture d’articles sur la collapsologie. Mon mental m’a (re-)conduit à la peur racine – la mort. Sur le moment, ce que je vois, c’est… Lire la suite »
Le stress est l’effort que nous faisons pour nous adapter à la réalité telle qu’elle est (or si nous avons besoin de faire un effort pour nous y adapter c’est bien parce que nous la refusons, n’est-ce pas ?) Pour aller plus loin, faites ce test : Êtes-vous au clair avec les notions de stress de croyance et d’adaptation ? Pour pouvoir changer ou transformer une situation, vous n’avez pas d’autre choix que celui de vous adapter à elle. C’est bien parce que vous acceptez votre mal de tête (que vous reconnaissez avoir mal à la tête), que vous pouvez… Lire la suite »
Merci pour votre réponse, je comprends mieux la citation de Swâmi Prajnânpad et j’aime beaucoup votre explication.
“Une relation apparaît quand quelqu’un essaie d’être une personne” : lorsque quelqu’un “essaie” d’être une personne, c’est peut-être qu’il se rend compte qu’être seulement un individu, manque de saveur. S’il “essaie”, c’est que son intention devient autre et qu’il a envie d’entrer dans la relation et la vivre.
Oui et Swâmi Prajnânpad expliquait que l’enjeu de l’être humain était de se comporter selon ce qu’il appelait non pas la morale mais sa “dignité intrinsèque”, (par opposition à être “esclave du mental”.)
Bonjour Renaud,
“Une relation apparaît quand quelqu’un essaie d’être une personne”,
Que voulait exactement dire Swâmi dans cette partie de sa citation ?
Merci d’avance pour votre éclairage.
Kriss
En effet Swâmi Prajnânpad fait une distinction entre l’individu et la personne. Pour lui, l’individu est un adulte infantile, la personne est l’homme devenu conscient de son rôle en relation avec les autres, de ce qu’il a à faire et à être. L’individu considère d’abord ce que l’autre est pour lui, la personne considère d’abord ce qu’elle est pour l’autre. (Exemple : c’est mon fils ou je suis son père.) De l’enfant au sage, Swâmi Prajnânpad distinguait quatre stades qu’il énonçait ainsi : moi / moi et les autres / les autres et moi / les autres seulement. Donc de… Lire la suite »
Notre inconscient est-il à notre service pour notre bien ?
Qu’est-ce qu’une action non terminée (dans le passé) ?
Auriez-vous un exemple concret d’action non terminée ?
D’avance merci pour vos explications
L’inconscient existe parce qu’il y a refoulement, il en est la conséquence parce qu’il y a des choses que nous n’avons pas voulu ou pu voir à la lumière de la conscience (Alice Miller appelle cela la « Connaissance interdite »). Pour rétablir l’équilibre, pour exprimer ce qui a été caché, l’inconscient cherche à devenir conscient : il cherche à se libérer. En ce sens nous sommes tous menés à notre insu par notre inconscient et cela à la mesure dont nous exerçons la censure contre nous-mêmes. Une action non terminée dans le passé est une action que vous auriez… Lire la suite »
Bonjour Renaud, Je viens de prendre connaissance de cette citation de Swâmi Prajnânpad : “aimer le sujet de sa conférence”, je ne le voyais pas sous cet angle là en matière de “conférence”, je trouve cette citation éclairante (je comprends mieux pourquoi mes quelques petites interventions en publics n’ont pas été un succès, j’étais plus en train de me demander comment les autres me percevaient. Et pourtant je le sens un peu ainsi par rapport à mon projet de création d’entreprise : ne faire qu’un avec elle. Je comprends cette citation ainsi, nous ne devons pas nous occuper de l'”exterieur”… Lire la suite »
Oui, c’est en effet ce que cette parole dit, il ne vous reste donc plus qu’à l’expérimenter émotionnellement donc à “le faire” pour vérifier par vous-même si ce qui est dit est vrai.
Merci Renaud, pour votre réponse, j’aurai je pense l’occasion d’expérimenter cette citation.
Merci Renaud pour vos explications.
Je n’avais effectivement pas compris la citation.
Je vais me référer à votre partage : transfert et contre-transfert
Bonjour Renaud,
Swâmi Prajnânpad dans l’une de ses citations nous dit :
“Le transfert : le moi adulte est submergé par le moi infantile.
Le transfert implique une certaine dépendance.”
Cela voudrait-il dire que pour que le moi adulte reprenne les rennes (le transfert), il faille “aussi” reconnaître, accepter puis accueillir son moi infantile, soit d’accepter d’en être “pour partie” “dépendant”, ai-je bien compris le sens de la citation ?
En vous remerciant pour votre éclairage sur cette question
Bien à vous
Kriss
Par nature le moi infantile est dépendant de son parent puisqu’il ressent le besoin d’être aimé par lui, il n’est donc pas libre. De même à travers le transfert, l’analysé peut ressentir ce même besoin, du moins quand il s’identifie à son moi infantile. Le moi adulte doit donc commencer par reconnaitre et accepter ce besoin du moi infantile en lui. Le propre du moi adulte c’est en effet de voir et reconnaitre les choses telles qu’elles sont, c’est ainsi qu’il parvient à se libérer. Ce qui nous empêche de voir et reconnaitre les choses telles qu’elles sont, c’est la… Lire la suite »
Bonjour Renaud, Merci mille fois, plus, dix milles et ce n’est pas assez … J’attendais secrètement votre réponse qui je le savais, allait “éclairer” (le mot est faible) mon commentaire. Vos mots qui raisonnent très fort en moi, je les “sais” comme vrai, même si je ne me l’explique pas (puisque non vecus aujourd’hui), il me reste à ne plus “refuser” mon ou mes émotions liées au passé même si pour l’heure je ne sais pas encore comment m’y prendre pour “plonger là où j’ai peur d’aller”…, mais je sais aussi que “ce” reste là du chemin est à trouver… Lire la suite »
Bonjour Renaud, Suite à nos derniers échanges ci-dessus concernant la citation de Swâmi Prajnânpad : “La seule manière de se défaire de l’émotion attachée au passé est de revivre l’expérience en revenant dans le passé comme si le même incident du passé se produisait maintenant” Ce qui est tout de même “formidable”, c’est que cette citation permet (pour les personnes qui ne le savaient pas) de : 1. “prendre conscience” que les mal-êtres, parfois ou de manière continuelle, ressentis “aujourd’hui”, que souvent l’on ne comprend absolument pas, proviennent d’ émotions refoulées de l’enfance qui viennent se “coller” (cela dans une… Lire la suite »
Je ne dirai pas : « ce qui devrait faire disparaître dans un même temps et définitivement le mal-être (émotions) habituel d’aujourd’hui. » Il serait plus juste de dire : quand on a « vu » les choses à l’oeuvre donc qu’on a été pleinement conscient ne serait-ce qu’une fois que l’émotion d’aujourd’hui n’est qu’une projection de l’enfance, il devient presque facile de ne pas s’y identifier aujourd’hui donc de remettre les choses à leur juste place plutôt que de se laisser manipuler par l’enfant en soi. Oui, il va vous falloir vous intéresser de beaucoup plus près à « ce silence lourd, de plomb »… Lire la suite »
Merci infiniment, pour m’avoir apporté tous vos éclairages sur le sens de “voir”, qui permet de débloquer les choses, c’est-à-dire “rencontrer la vérité des choses telles qu’elles sont, en en faisant l’expérience, donc découvrir la manière dont nous projetons ici et maintenant le passé sur le futur”. Je souhaitais ajouter par rapport à la méthode “lying” que j’avais récemment d’une manière naturelle utilisé une pratique de non faire et d’abondan en position couchée, mais mon erreur je pense avait été de ressentir seulement ma souffrance qui résultait de mes émotions, au lieu de ressentir et “laisser sortir” les émotions proprement… Lire la suite »
Bonjour Renaud, je me permets ce commentaire car cette citation de Swâmi Prâjnanpad m’inspire beaucoup : “La seule manière de se défaire de l’émotion attachée au passé est de revivre l’expérience en revenant dans le passé comme si le même incident du passé se produisait maintenant” Alice Miller préconise cette méthode également (si je ne me trompe), l’idée vient-elle des deux ou alors Alice Miller aurait-elle été inspirée par les pensées de Swâmi Prâjnanpad ? Si cette méthode est ainsi préconisée et par un grand sage thérapeute indien et par une grande psychanalyste, celle-ci pourrait “vraiment” fonctionner, et si tel… Lire la suite »
Pour se défaire de l’émotion attachée au passé, Swâmi Prajnânpad proposait simplement de « voir », ce qui dans sa formulation était opposé à penser ou à avoir des opinions sur les choses. « Voir » c’est rencontrer la vérité des choses telles qu’elles sont en en faisant l’expérience, donc découvrir la manière dont nous projetons ici et maintenant le passé sur le futur. Quand un être prend conscience à la fois physiquement, émotionnellement et intellectuellement qu’il commet une erreur en sur implantant les choses, il s’arrête de la commettre. Mais « voir » n’est pas facile pour celui qui ne se connaît pas, pour celui… Lire la suite »